Le quartier de Barra da Tijuca à Rio de Janeiro est
une juxtaposition d’enclaves résidentielles fermées
ou condomínios, équivalent des gated
communities américaines, villes privées en
sécession de l’espace public, emblématiques
d’un urbanisme de la peur en voie de généralisation
sur tous les continents.
Les condomínios sont doublement liés
aux images : images publicitaires diffusées au lancement
des programmes immobiliers, images sécuritaires des circuits
vidéo internes. Rien n’adviendra dans l’enclave
qui n’aura été anticipé, prescrit
ou contrôlé via l’image.
Prendre acte de ce déni de réalité –
et de la forclusion du photographe, indésirable parmi
ces images omniprésentes, complémentaires et officiellement
suffisantes. Superposer l’image de publicité et
l’image de sécurité, en renvoyant sur un
écran de contrôle vidéo les rendus d’architecture
présentés sur les sites web des promoteurs.
2006-2008
33 photographies couleur
tirages lambda sous Diasec, 45 x 45 cm
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